Arts et traditions

mercredi, janvier 01, 2014


La Corée du Sud a une histoire vieille de plus de cinq mille ans, histoire qu’elle partage avec son seul pays voisin et ennemi: la Corée du Nord. De ce fait, le pays a un patrimoine culturel et artistique riche qui est hélas peu connu.
En effet, aux yeux des occidentaux, la culture coréenne s’arrête à la Hallyu qui est devenue de nos jours le reflet même de la Corée. Pourtant, en creusant un peu, on se rend compte très vite que la Corée ce n’est pas que la Kpop, les dramas ou encore son cinéma qui on doit bien l’avouer est riche et dynamique. Il s’agit donc là de voir à travers quels arts et traditions la Corée peu confirmer son statut de « Pays de cultures et de traditions ».

LE GUGAK, TOUT LE MONDE A DROIT À LA MUSIQUE !

Changing of the Guards Ceremony - 23Nous allons tout d’abord nous pencher sur l’art de la musique coréenne plus connue sous le non de « Gugak 국악 ».
Le Gugak désigne la musique traditionnelle coréenne et ses variantes. C’était la musique jouée à la cour, même si au début elle était séparée en deux catégories, le « Jeongak 정악» la musique aristocratique et le « Misonkak 미속악» la musique folklorique. Mais, avec le temps, cette différenciation devient obsolète car le « Pansori 판소리», un opéra folklorique, sera joué à la cour.
Le « Pansori », littéralement chant de lieu public, est un récit chanté accompagné d’un instrument. Le pansori était le chant qui accompagnait les chamans sur les lieux publics. 
Aujourd’hui, il ne reste plus que cinq pansoris dont le plus connu est « Chunyang ga » qui a fait l’objet de plusieurs adaptations parmi lesquelles « Delightful Girl Choon Hyang » et « Legend of Hyang Dan ». Le Pansori a en quelque sorte ressuscité dans les années 90 avec le célèbre film d’Im Kwon Taek, « la Chanteuse de Pansori ».
Mais, certaines musiques folkloriques créées et chantées par le peuple garderont leur statut de musique populaire. C’est le cas de « Arirang 아리랑 » qui est la chanson folklorique coréenne la plus connue dans le monde.
Le pansori, lui, est classé au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

LA MUSIQUE, C’EST ENCORE MIEUX AVEC DES INSTRUMENTS !

Le Gugak est souvent accompagné d’instruments comme évoqué plus haut et ces instruments sont divers et variés. Les instruments de musique traditionnelle coréenne constituent eux aussi un patrimoine important du pays du Matin Calme.
Parmi les plus connus on trouve le « Gayageum 가야금 » littéralement instrument de Gaya car il a été crée au royaume de Gaya, royaume voisin des trois grandes puissances Goguryeo, Paekchae et Silla durant la période des trois royaumes (IS av. JC – VIIS ap. JC). Il a plusieurs variantes comme le « Geomungo 거문고 » et le « Ajaeng 아쟁 ».
Il y a aussi le « Haegum 해금 » qui est un instrument utilisé lors des prestations de gugak ou encore le « Bipa 비파 » et le « Daegeum 대금 ». Cela n’est qu’une partie de tous les instruments traditionnels coréens utilisés lors des prestations de musique traditionnelle.

DANSONS POUR LIBÉRER LES ESPRITS !

Les danses traditionnelles coréennes sont divisées en trois grandes catégories : les danses rituelles, les danses de cour et les danses populaires. Les danses rituelles, plus souvent appelées danses chamaniques, étaient les danses exécutées par les chamans lors des cérémonies de purification d’âmes.
En effet, les chamans pratiquaient ces danses comme un rituel pour chasser des fantômes ou libérer les âmes humaines des maux terrestres. Une de ces danses, le « Yeongsangjae 영상재 », est classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Les danses de cour, comme leur nom l’indique, étaient des danses pratiquées à la cour toutefois avec l’idée d’assurer la tranquillité d’esprit des banquets royaux et des événements officiels.
Enfin, les danses populaires étaient, elles, exécutées pour amuser le peuple ou lors des fêtes populaires.

L’ART DE SE DÉFENDRE ET DE SE BATTRE !

Les arts coréens ce sont aussi les arts martiaux.Le « Muye 무예» littéralement art de combat rassemble les différentes techniques de combat coréennes créées sous plusieurs dynasties. Les deux qui comptent le plus d’adeptes aujourd’hui sont le « Taekwondo 태권도 » et « le Hapkido 합기도 ». 

Leurs origines remontent à des millénaires mais, ils ont commencé à être perfectionnés durant la période des trois royaumes avec la formation des « Hwarang 화랑 », jeunes combattants d’élite aux services du roi de Shilla.

LA CORÉE, UN PAYS D’HÉRITAGE ET DE COULEURS !

L’art coréen c’est aussi la « Poterie Coréenne » qui n’a cessé d’évoluer depuis la préhistoire. On trouvait deux sortes de poterie pendant la période Shilla : « Yongil », dont la couleur rappelle les poteries de l’âge de fer, et « Wajil », à la teinte bleue-grise. Bien sûr, cela n’a cessé d’évoluer, surtout avec l’influence chinoise.
Il y aussi le « Hanji 한지», le papier traditionnel coréen destiné à de multiples usages comme recouvrir les fenêtres et les portes. Autrefois, on l’utilisait aussi pour la fabrication des armures. Dans la Corée moderne, il est surtout connu pour la fabrication de poupées en hanji. Plusieurs musées retracent l’histoire de cet art qui continue de fasciner des générations entières.

dsc02733Le dernier art que nous allons aborder est la peinture. Les fresques murales dans les palais en Corée n’échappent à aucun visiteur car on ne peut s’empêcher d’admirer ces peintures de couleurs qui ornent les murs et les toits des palais. La peinture coréenne est d’inspiration bouddhique et populaire mais a aussi beaucoup été influencée par le style chinois. L’œuvre la plus connue est « Portrait d’une beauté » de Shin Yun Bok. L’œuvre date du 16ème siècle, peinte sous le règne du roi Jeong Jo (1752 – 1800).
Grâce à ces exemples d’arts, on peut déjà se rendre compte de la richesse artistique du pays du Matin Calme.
Bien d’autres arts n’ont pas été évoqués ici du fait de la première approche du sujet mais, il faut savoir que culturellement, la Corée possède de quoi assouvir la soif de toute personne désireuse d’apprendre à mieux connaître d’autres cultures.

KARINA TOYA04

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