Le top 5 des films historiques
mardi, octobre 01, 2013
"Masquerade"
KANG Hyeong-cheol (2012)
L'avis East Asia
Avec le très réussi "Speedy Scandal", la carrière de Kang Hyeong-cheol s’annonçait déjà prometteuse. Deux ans plus tard, le talent du cinéaste dépasse toutes les espérances avec l’hilarant "Sunny".
Grand succès populaire, Masquerade imagine ce qui s'est passé pendant quelques jours, en 1616, dans la vie du roi Gwang-hae. Craignant une tentative d'assassinat, celui-ci engage un sosie. Après l'empoisonnement du roi, ce sosie va vraiment devoir prendre le pouvoir : régner sur son peuple, gérer les affaires diplomatiques... et sa vie de couple. Ce roi de substitution sera-t-il un meilleur souverain que le vrai roi ? Ce scénario, qui n'est pas sans rappeler "Président d'un jour" d'Ivan Reitman, enchaîne les comiques de situation, le tout dans des palais et des costumes d'époque.
Masquerade est actuellement le 4e film sud-coréen à avoir fait le plus d'entrées dans son pays (12,3 millions). Il a également remporté de nombreuses distinctions aux Césars sud-coréens : meilleur film, meilleur scénario, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleurs costumes...
Marc L'Helgoualch / East Asia.
"Le chant de la fidele Chunhyang"
IM Kwon-Taek (2000)
L'avis East Asia
Classique parmi les classiques coréens, classé comme héritage intangible par l'UNESCO, l'histoire de Chunhyang-jeon a fait l'objet de dizaine d'adaptations au cinéma et à la télévision. Afin de redonner un souffle nouveau au récit, connu par tous les Coréens, des amours contrariées entre un jeune aristocrate et la fille d'une courtisane du XVIIe siècle, Im Kwon-taek décide dans son adaptation de revenir aux sources du mythe : le pansori. C'est en effet sous cette forme chantée que le conte s'est d'abord fait connaître, alors que le réalisateur a su populariser cet art traditionnel et populaire coréen en Occident grâce au succès de La Chanteuse de Pansori en 1993.
Dès les premières minutes, le réalisateur laisse un dispositif scénique apparent, en filmant un chanteur sur une scène de théâtre. La narration épouse le chant original à travers une voix off omniprésente qui ne quittera pas le film. Le miracle a alors lieu : l'évidence de l'artifice s'efface sous la forme rythmique et obsédante de la musique. Le cinéma se fait plus d'illustration de la pièce, il se fait pansori. Et l'émotion est intacte face à la beauté des images et du récit qui nous est chanté.
Victor Lopez / East Asia.
"Going by the book"
HAN Jae-rim (2013)
L'avis East Asia
The Face Reader a explosé le box-office coréen en 2013, en cumulant quasiment 7 millions d'entrées en seulement deux semaines.
L'une des raisons de ce succès est son fantastique casting ! Song Kang-ho y interprète un physiognomoniste, capable d'évaluer la personnalité d'une personne et de deviner ses habitudes rien qu'en observant son visage. Malgré lui, il est entraîné dans une lutte de succession à la mort du roi Munjong en 1452, entre le Grand prince Suyang (frère de Munjong), interprété par Lee Jung-jae, qui veut obtenir le pouvoir coûte que coûte et Kim Jong-seo, joué par Baek Yoon-sik, qui cherche à protéger le jeune roi Danjong.
Malgré ce qu'on pourrait le penser en lisant le synopsis, The Face Reader n'est pas un film d'action. Mais il mène avec brio le comique de situation mêlé à une trame historique détaillée sur fond de tradition coréenne. En effet, la physiognomonie, appelée Gwansang en coréen, a encore une grande place en Corée, notamment lors de la préparation d'un mariage.
Quoi de mieux que le Gwansang pour savoir si un couple est fait pour s'entendre ?
Elvire Rémand / East Asia.
"The War of Arrows"
KIM Han-Min (2011)
L'avis East Asia
War of the Arrows se penche sur la seconde invasion de la Corée par les Mandchous en 1636.
Après une séquence d'introduction dynamique, War of the Arrows s'enlise dans une trop longue exposition, présentant un personnage antipathique au possible, et lâchant quelques moments d'un humour gras à base de vomi, qui peut laisser perplexe. Cependant, dès que l'invasion commence, le souffle épique saisit le spectateur et ne le relâche plus, tout en permettant au personnage principal de transcender ses traumatismes pour devenir un véritable héros.
Exploitant à la perfection son environnement et les différences entre l'arc des Coréens et des Mandchous, le réalisateur nous livre des séquences tendues à l'extrême et passionnantes. Même si le film se rate avec l'incrustation d'un tigre en image de synthèse particulièrement hideux, War of the Arrows parvient sans problème à se dévoiler comme un film d'aventure exceptionnel, et aussi tendu que la corde de l'arc du héros.
Yannik Vanesse / East Asia.
"King Protector"
Ha Yoo (2008)
L'avis East Asia
King Protector, initialement intitulé A Frozen Flower, se déroule au XIIIe siècle. Devant la montée de l'influence politique de la dynastie Yuan sur la dynastie Goryeo, le roi de Goryeo décide de créer une garde rapprochée d'élite. Il tombe sous le charme de Hong Lim, le commandant en chef de cette unité. Un jour, le roi lui ordonne de coucher en secret avec la reine, plutôt qu'avec lui, afin de lui donner un fils qui sera son successeur et renforcera ainsi l'indépendance de Goryeo.
Les combats, plutôt rares, laissent place à un univers tout aussi cruel fait de trahisons, mais teinté d'un érotisme certain, qui met en valeur la plastique des acteurs sans pour autant verser dans le vulgaire. King Protector reste un excellent drame en costumes grâce à une très belle reconstitution, de superbes décors et de très bons acteurs.
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